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"UNE GROSSE ÉMOTION" Présents en force dans la grande échappée du 100e Paris-Roubaix, les coureurs de l'équipe Big-Mat Auber ont sauvé l'honneur d'un cyclisme français par ailleurs très discret. Sébastien Talabardon, 24 ans, en a profité pour se mettre en évidence dès sa première participation à l'épreuve. Récit. "Comme je disputais mon premier Paris-Roubaix, j'avais l'intention de prendre part à la première échappée matinale. Je me suis vite retrouvé dans un groupe de 33 coureurs. Après les premiers secteurs, nous n'étions plus que seize en tête de course. A Quiévry-route de Valenciennes, je pensais qu'il y aurait des coureurs partout, mais non. On est revenu sur Hunter et un Telekom. J'étais satisfait. Malheureusement, je chute 20 bornes après le ravito. J'ai le côté droit plein d'ecchymoses. Cette douleur s'est accentuée au fil des kilomètres et des secteurs pavés. Arenberg fut terrible. De toute façon, à ce moment là, c'est une autre course qui débute. Les favoris se découvrent. Dans notre groupe, Cassani a accéléré. J'étais dans le dur avec Alexei Sivakov. J'ai vu Tombak et Mattan me passer sur la droite mais je n'ai pas pu prendre leurs roues. Je n'ai pas pu sortir avec eux. Ensuite, j'ai fait le balancier entre le peloton et les hommes de tête. Mon côté droit me faisait de plus en plus mal au fil des kilomètres et j'ai eu du mal à rallier le vélodrome. J'avais envie de voir les émotions que cela procurait. Et c'est énorme. De cette 100eme édition de Paris-Roubaix, la première pour moi, je retiendrai aussi le beau travail collectif de l'équipe BigMat. On était quatre dans le groupe de 33 : Ludovic Auger, Alexeï Sivakov, Thierry Gouvenou et moi. Ca m'a fait penser à l'étape du Faron sur Paris-Nice où toute l'équipe était représentée en tête de course. J'étais fou de joie. Pour moi, ça a aussi été un beau Paris-Roubaix parce qu'il a été couru dans des conditions atmosphériques difficiles. Ca m'embétait un peu qu'il fasse beau pour disputer une telle course. J'ai été heureux de voir les grêlons et la pluie arriver. A mes yeux, ce fut un véritable "Enfer du Nord", comme ceux qui me faisaient rêver quand, plus jeune, j'étais devant mon poste de télévision !" LA
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- Renseignements : talabardon.fr.st@voila.fr
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